L'oiseau babille. L'oiseau gazouille. L'oiseau roucoule et puis jacasse.
Que veut-il encore me chanter? Quelle merveille veut-il me montrer?
Pour tout savoir, pour tout comprendre moi, je voudrais parler oiseau.
Ainsi je saurais écouter.
Ce que murmure le ruisseau. Les mots du vent dans les ombelles.
L'air du moulin, sa ritournelle. Le nuage qui glisse en plein ciel.
Le franc soleil et son halo.
Les hommes ne se comprennent jamais .
Non pas à cause de leur grammaire. Ni la prononciation de ces mots issus de leur vocabulaire.
Même les linguistes avertis, les polyglottes chevronnés
n'entendent le sens de leurs adverbes.
Les banquiers s'expriment en monnaie, les généraux discutent en armes
Les hommes politiques comptent en voix, les amours déçues sont en larmes
les religieux ont leurs versets, les journalistes leurs sensations,
et ne déroge à sa façon
le verbiage du poète qui ne se clame qu'en rêve et en douces illusions.
Chacun ses mots, chacun sa caste.
Torchons, serviettes et mouchoirs ne se plient pas dans le même tiroir !
Et pourtant il suffirait d' un des deux auxiliaires et d'une seule consonne. Que l'on oublie AVOIR et cette horrible N.
ETRE chante l'oiseau.
Et de ses ailes dépliées, il nous dessine un glorieux M.
esperons que le M prevaudra sur le N, le monde ne s'en porterait que mieux
RépondreSupprimerQuel beau texte..........L'amour viendra à bout de la haine -
RépondreSupprimerDouce fin de semaine - Marie
Encore une fois bien trouvé: tu jongles avec les mots et les lettres pour notre plus grand plaisir.
RépondreSupprimerbisous
maria
Bien entendu un style cela ne s'acquière pas comme cela, les mots du vent pour moi ? Il y a des convictions qui parfois s'affirment, en gros ne pas supporter le haine pour l'avoir subie trop longtemps, est-ce la fin du monde que de ne la souhaiter envers personne ? Il me semble pas ; mais la sincérité après est une chose que l'on réalise difficilement réalisable, hormis en cassant des bouteilles sur le coin d'une table, hormis en ne rentrant dans la culotte à personne ! En l'honneur de quoi ? D'un coeur perdu dont les illusions furent justifiées et désillusions pas du tout devrais-je dire ? Alors j'en suis là, à remuer Ciel et Terre ; c'est bien facile de me dire poète, mais je connais presque pas la poésie, mes mots sont très courants ; tout ce que j'ai découvert c'était qu'il y avait une certaine logique pas plus complexe que cela au fond de moi, de la langue vivante qui est la notre ? A l'évidence oui !!!
RépondreSupprimerles mots du vent?
Supprimer"l'émo" dirait Oiseau. émotion, c'est ça les mots. C'est faire jaillir au dehors ce qu'on est en dedans.
J'ai du mal à comprendre tout tes dires Maxime. Mais je ne suis pas dans ta tête non plus.
Tu parles de complexité. Oui, tout est complexe. Moi j'en suis à un stade de ma vie ou j'en ai marre de la complexité.
Tu remues ciel et terre...mais quelle est ta quête? La vraie?
La poésie ce sont des mots courant mais choisis et réfléchis. Posés juste là où il faut pour former un accord parfait. Certains ne sont pas poètes avec des mots mais avec des images. Avec un pinceau ou un objectif, ou encore avec un instrument de musique.
C'est l'émotion qui compte Maxime dans la poésie. Rien que l'émotion.
J'aime beaucoup votre texte, il touche à mes convictions les plus profondes..
RépondreSupprimerChacun s'exprime à sa façon et vit selon ses intérêts, et il y a rarement concordance...alors pourquoi ne pas tous parler le même langage, dans un même élan ? Celui de la concorde, celui de la nature, celui du beau, celui de la vie..
Il suffirait de presque rien, moins de cupidité, plus de fraternité..plus d'amour...œuvrons dans ce sens....avec les mêmes mots.
Merci beaucoup Marie-Hélène
Philippe
« Je pourrais être capable de parler la langue des hommes et des anges, mais si je n'ai pas d'amour, mes discours ne sont plus rien qu'un tambour bruyant ou qu'une cloche qui résonne. »
SupprimerPaul de Tarse.
Je pense également à la Pentecôte et la descente de l'Esprit Saint sous la forme de petites langues de feu et permettant de parler d'autres langues. Ce qui équivalait à la promesse de porter le Salut pour sauver la Terre entière.
Mais ce sont là considérations religieuses. Pourtant, à y bien regarder, il est possible d'être entendu et compris "all over the world" maintenant, avec les moyens de traductions plus "matériels" dont noud disposons. Mais ce qui est véhiculé, et qui n'a rien de matériel peut ressembler au Salut...et à l'Esprit fraternel rédempteur.
Merci à vous Philippe. J'apprécie votre amitié.
Je suis persuadé que l'humanité possède en elle-même le substrat sur lequel poussera son salut. Un jour un nouvel ordre mondial s'éveillera plus respectueux des valeurs et des plus faibles.
RépondreSupprimerCela passera forcément par l’éducation et la Connaissance.
Sachez, Marie-Hélène, que le plaisir est partagé.
Philippe
Il sommeille...mais croyons à cet éveil Philippe.
SupprimerCela aide à supporter le reste.
Agréable fin de soirée.