L'oiseau, qui pour l'heure arborait plumes et bec, se mit à gazouiller. Puis s'envola à tire-d'aile.
Un brouillard cendré s'accrocha aux branches des saules. On n'y voyait plus goutte. Et moi, j'étais perdue.
Une créature aux mains diaphanes s'imposa devant moi. Elle portait une robe grise ornée d un col blanc.
-"Je suis Dame Contrainte. Si tu veux retrouver l'oiseau et obtenir ce que tu cherches, tu dois d'abord m'obéir. Cueille la brume qui nous entoure et le ciel bleu nous reviendra."
Plus je cueillais, plus le brouillard s'intensifiait.
-"Dépêche- toi", disait la créature.
J'entassais des paquets de brumes et je restais dans mon brouillard. Celui-ci finissait par m'enserrer mains et poignées. Mais je n'avais pas le choix.
-"Cueille !"
Soudain, le vent se leva. Allait-il disperser à ma place? Il ne faisait que murmurer.
-"Chante !"
Chanter ! je n'en avais nulle envie...Le temps me paraissait long, je déchantais plutôt.
-"Chante! me hurla le vent aux oreilles.
Alors, je me mis à fredonner.
-"Plus vite", disait Dame Contrainte.
-"Plus fort" criait le vent.
-"Chante de tout ton être", me souffla la tempête.
Alors je me mis à chanter à tue-tête.
Le ciel redevint bleu et l'oiseau m'attendait. Dame Contrainte était toujours là, mais j'avais le cœur léger.
-"Voilà ta première leçon. Où que tu sois, quoique tu fasses, il faut chanter. C'est comme ça que nous faisons, nous les oiseaux. Les hommes envient nos ailes mais peu d'entre eux savent que c'est de notre chant que nous gagnons la liberté.'
Suivre l'oiseau au pays de l'imaginaire, celui de la rose qui sommeille en soi.
Si votre cœur comprend le message de l' oiseau, si votre oreille s’émeut du murmure du ruisseau ... ou si vous vous laissez simplement guider par ce que vous nommez le" hasard" , bienvenue et bonne lecture.
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alors chantons quand dame contrainte veut nous submerger,c'est un excellent remede
RépondreSupprimerbisous
Oui. Celui-là je l'ai écrit en réponse à ma collègue Stéphanie qui remarquait hier que je chante dans les couloirs.
SupprimerMais je chante partout, en faisant les courses, en conduisant, en travaillant, dans les administration...bref, dès que je voudrais être ailleurs, à suivre mon bel oiseau et à cueillir des roses.
Il y dans tes textes quelque chose que je n'arrive pas à exprimer. Des fois, j'écoute des chansons que j'aime et ça me fait la même chose que lorsque je te lis: comme des frissons, et j'ai du coup envie de relire plusieurs fois , je ne sais pas c'est bizarre
RépondreSupprimerEn tout cas, tu as bien fait de commencer ce blog: c'est vraiment beau
bisous
maria
C'est vraiment très gentil. J'essaie juste de mettre ce que je ressens. Cela me fait plaisir que tu aimes.
SupprimerBisous.
J'adore! Et je connais bien cette sensation de la voix qui libere la tete et le coeur...Je me demande bien d'où ça me vient??? :) J'aime beaucoup cette succession de petites histoires, presque un conte pour enfants! Je suis impatiente de lire la suite! Bisous. Aurore
RépondreSupprimerNous sommes et restons de grands enfants. Merci pour ton encouragement. Et continue de chanter.
RépondreSupprimerBisous.
Lorsque je lis ces jolis textes, un ressenti entre émotion, joie et nostalgie, me donne envie d'en lire plus........
RépondreSupprimerBelle journée de samedi - Marie
Chanter pour oublier ses peines,
RépondreSupprimerPour pouvoir dire je t'aime,..
Pour ne pas cesser de vivre.........
Un nouveau jour vient d'éclore
Pouvoir encore s'en émerveiller
Chanter malgré tout toujours plus fort
Je ne sais faire que chanter.
(Quelques paroles de la chanson de Florent Pagny) qui trottent dans ma tête en lisant ce magnifique récit...
Merci Marie- Hélène de vos si beaux et gentils commentaires.
Douce nuit et belle journée de jeudi.
Marie