Si votre cœur comprend le message de l' oiseau, si votre oreille s’émeut du murmure du ruisseau ... ou si vous vous laissez simplement guider par ce que vous nommez le" hasard" , bienvenue et bonne lecture.

jeudi 21 novembre 2013

Les torpeurs de l'automne. (46)

Si Oiseau semble filer à la verticale, le suivre est loin d'être aisé.  Sans ailes et à l'horizontale.
D'autant que la route serpente.

Je me demande d'ailleurs quelle mouche m'a piquée. Le long de ce chemin.
Certitude absolue, ce n'est pas mon bourdon. Celui de pèlerin.

Ne serait-ce un rouet,  fuseau d'une quenouille ? Une ronce oubliée à la mare aux grenouilles?
Ou bien un aiguillon. 
Pourquoi faut il toujours que je m'attarde. Sur des petits détails, à des fagots d"échardes.
Oiseau le ferait-il exprès ? De traverser des cieux, horizons tourmentés. Le pays fou furieux de la curiosité !
 Ne me guiderait-il au pays de la Science, de la Philosophie, et de la Quintessence que pour mieux  m'endormir?  Ou pour me réveiller !

...Toujours est-il que je suis vraiment bien  fatiguée...

Si j'étais animal, je serais Ourse brun. Pour grogner à souhait au fond de ma tanière.
J'effectuerais un saut de puce, pour passer vivement Sainte Luce. 
A grand galop, fête des Rois. Pour éviter les blancs frimas.
Ou je serais marmotte, le cœur au ralenti. Pour dormir tout l'hiver.
Et je m'éveillerais, par Hélios embrasée, changée en butineuse.
Alors, fraîchement  ailée  d'une toute nouvelle curiosité.