Si votre cœur comprend le message de l' oiseau, si votre oreille s’émeut du murmure du ruisseau ... ou si vous vous laissez simplement guider par ce que vous nommez le" hasard" , bienvenue et bonne lecture.

jeudi 25 octobre 2012

Jour de neige. (7)

Incroyable défilé de saisons. Chaud et froid garanti si l'on n'y prend pas garde.
L'azur se teinte de gris-rose et l'hiver succède à l'automne. Silence. Il neige. 
L'oiseau, perché sur un piquet gonfle sa rouge-gorge. Il y a toujours eu ce passereau peint sur mes paysages hivernaux. Aussi loin que je me souvienne. 

Un flocon venait de se poser sur le bout de mon nez. A me faire loucher. Un autre, des milliers. 
Mon oiseau était devenu loupe. Mais que devais-je maintenant observer ? L'amas neigeux et ses cristaux? Tous étaient pareils mais chacun différents. La science l'avait prouvé.  Je ne l'inventais pas. Il fallait s'y résoudre.
 Malgré leur apparence, pas un qui soit constitué comme son voisin de chute. Ambiance feutrée.
D"ailleurs silence... Chut ! 
Quand l'oiseau devint microscope, je contemplais la merveille. Les petits hexagones glacés. Et leurs pointes et leurs branches. 
Les scientifiques avaient raison. J'en décortiquais mille, j'en examinais cent.
Pas un n'était semblable. Égaux lorsqu'il tombaient, ils mourraient tous au sol.

Il en est ainsi des homme pensais-je. Deux jambes, deux bras, un ventre et du poil au menton mais pas un n'a le même cœur, ni ne brûle de la même façon. Et tous, quelques soient leur fonction,  au terme du voyage, ils disparaissent.  Comme des flocons. 
Mon oiseau avait du deviner ma pensée. Il devint longue vue, à la longue portée.
Je visais un sommet qui brillait au soleil. Je le vis tout couvert de  sa neige éternelle.

Si celle-là ne fond pas, me chantèrent mes oreilles, c'est que celle que tu vois, elle côtoie le ciel.


13 commentaires:

  1. c'est vrai que les saisons passent vite...

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  2. mon dieu qu'il vient de loin ce petit passereau a la gorge rouge ,il est bien enfoui dans tes souvenirs et il ressurgi parfois quand revient l'hiver
    bisous

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  3. je savais bien que tu allais le reconnaître....

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  4. eh oui je ne l'ai pas oublie ,d'ailleurs j'ai peut etre encore son image dans une boite

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  5. et aussi dans mes souvenirs d'enfance.

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  6. Merci pour ce texte merveilleux nostalgique et mélancolique - j'ai apprécié - Douce fin de semaine - Marie

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  7. Une amie en vacances m'a dit qu'il était tombé des flocons vers Falaise cette semaine...
    L'oiseau m'avait soufflé l'hiver...

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  8. Encore un bien beau texte.
    bisous
    maria

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  9. Les passereraux..... Un mystère....que ce nom.... je ne connais que leurs membres, oui, tels des flocons...... En bon salle gosse, enfant, je leur tirais dessus, de préférence à la carabine, mais c'est vraiment la fronde que je préférais, je me sentais vraiment beaucoup plus "chasseur", à la fronde, mais c'était l'affût qui l'emportait sur tout concernant l'acte et le choix de trouver un poste, puis de s'y installer sachant que c'est pour une partie du jour......, parfois un peu avant le lever du jour, justement bien avant que les chants, de tous ces piafs ne commencent à se lever....., La fronde est plus physique, plus Vharn-Alle et nettement moins meurtri-Ère...... Certains autres matin, plutôt l'été, c'était la pêche....... mais enfant, on chasse et on pêche en toutes saisons, dans les bois, les forêts, les rivières, les ruisseaux, les fourrés, les fossés......., il fait très froid en hiver quand on est posté, sans bouger, mais ce qui entre alors dans les yeux, dans les oreilles, par tous les pores de la peau et dans tout le corps, tout cela est alors et à jamais, dans l’instant et pour toujours: Unique......

    La différence, oui, elle est Unique aussi, comme un Chant.....

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  10. Les passereaux..... Un mystère....que ce nom.... je ne connais que leurs membres, oui, tels des flocons...... En bon sale gosse, enfant, je leur tirais dessus, de préférence à la carabine, mais c'est vraiment la fronde que je préférais, je me sentais vraiment beaucoup plus "chasseur", à la fronde, mais c'était l'affût qui l'emportait sur tout concernant l'acte et le choix de trouver un poste, puis de s'y installer sachant que c'est pour une partie du jour......, parfois un peu avant le lever du jour, justement bien avant que les chants, de tous ces piafs ne commencent à se lever....., La fronde est plus physique, plus Charn-Alle et nettement moins meurtri-Ère...... Certains autres matin, plutôt l'été, c'était la pêche....... mais enfant, on chasse et on pêche en toutes saisons, dans les bois, les forêts, les rivières, les ruisseaux, les fourrés, les fossés......., il fait très froid en hiver quand on est posté, sans bouger, mais ce qui entre alors dans les yeux, dans les oreilles, par tous les pores de la peau et dans tout le corps, tout cela est alors et à jamais, dans l’instant et pour toujours: Unique......

    La différence, oui, elle est Unique aussi, comme un Chant.....

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    Réponses
    1. Des Passeurs vers l'au(rore) ou delà...peut-être.
      En tout cas c'est ce qu'est Oiseau à mes yeux et je vous interdis bien de lui tirer dessus!

      Mes petits plaisirs de gamine ne connaissaient pas de forêt.

      http://marieheleneleconte.blogspot.fr/2013/01/ma-foret-26.html

      Il faut alors être inventive. Et j'étais bien plus cruelle que vous. Pas de fronde mais des doigts experts pour attraper... les coccinelles. Compter les points sur leur dos rouge et ...mais qu'est ce que cette fantaisie?
      Les déposer dans une boîte, un four-jouet de fille, et les y oublier en plein soleil. Ou attendre qu'elles cuisent...peut être.
      Pauvres bêtes à Bon Dieu. Et pauvres rosiers de la vallée des Roses, envahis de pucerons...à cause de mes négligences, ou de mes expériences.
      Des pucerons, toutefois tout verts sur les doigts lorsqu'on les écrase.

      Vous avez raison en ce qui concerne l'affût.
      Parce que la bestiole, une fois qu'elle ne vole plus...quel intérêt. Aussi bien pour elle que pour le chasseur.
      C'est l'Espoir qui fait vivre...et l'attente qui enivre.
      L'aiguillon de l'oiseau, c'est le qui-vive sur lequel il se tient perché.Le petit cœur qui palpite.
      Ce qui attise le chasseur, c'est l'affût.Le blocage de la respiration et le cœur qui tambourine.

      Le plaisir de l'oiseau, c'est de pouvoir s'envoler et se confondre avec le feuillage.Mais de savoir qu'on le cherche.Sans en avoir l'air. En picorant un ver ça et là. En illustrant de ses vocalises quelques vers de poète.
      Celui du chasseur, c'est de retenir son tir, pour ne pas manquer son coup.
      Et perdre, sinon définitivement l'oiseau vraiment apeuré,sinon de précieuses munitions mais surtout, tout l'intérêt résidant dans sa Quête. Chasseresse.

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    2. Voilà que vous m'en donnez beaucoup......

      Je serai plus liminaire....

      http://etoile31.wordpress.com/2007/07/24/un-orage-s%E2%80%99informe-un-jardin-se-construit/

      René Char a produit un Effet Extra-Ordinaire en moi, de par des Relations Communes avec cet Être hors du Commun.....

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Ouvert à toutes les fleurs. Du gracile coquelicot au toxique colchique. Mimosas fleuris ont également droit de cité. Mais mon espoir secret c'est bien sûr de croiser quelques roses...