Oiseau, viens donc boire un café. Je t'offre un jus du Nord. Avec la chicorée.
Je veux te montrer quelque chose :
Un royaume du temps d'en la vallée des Roses.
Oui mais ne triche pas ! Je vais le dessiner.
Commençons par la lettre D.
Tirée d'une revue qui aide à bricoler.
J'en fais un majuscule, je vais l'enluminer.
Je peins une demeure. J'y place des invités.
Venus des quatre coins de la Rose des vents.
Et qui donnent, en hiver, aux fenêtres leur chant.
A l'aide d'une encre sympathique, je trace des jeux de mots joyeux.
Ils orneront tous les repas.
Menu: Calembours savoureux, au dessert Carambar de choix.
A rendre jaloux Camembert, ce bon vieux sapeur d'autrefois.
Puis des récits mystérieux. Écrits du Grand Albert, secret de Fatima.
Pour frissonner un peu. Se poser des questions. Sur tout ce qui existe et ce qu'on ne sait pas.
De ce royaume, voilà les terres. J'ai fait le tour de la maison.
Dans un jardin mouchoir de poche, des plates-bandes de radis.
Voilà son bout du monde à lui.
Les planches de ses souvenirs.
Depuis les rives de l'Aronde, jusqu'aux pentes du mont Ganelon, il y a longtemps, pendant la guerre.
Où jouait le chevalier Pierre.
Au galop des chevaux de bois. Dans un tourbillon de toupies.
Et dans un angle du jardin, de quatre bouts de bois bâti, je te dessine comme un château d'où s'élèvent des symphonies.
De Sibelius jusqu'à Tino, depuis Chopin jusqu'à Rossi.
Qui cherche encore sa bohémienne, tandis que dansent des gauloises, dans une douce fumée bleue, et rencontrées au bord de l'Oise, lors des banquets des temps heureux. Sur des tables à perte de vues.
Où riait le chevalier Pierre.
Et je vais te peindre un carrosse, une grande voiture dorée. Et au bruit si particulier. Sous les assauts du sel marin.
Au trône avant une princesse. Qui guide les chevaux, son Roi.
Tiens, j'ai terminé, je te montre...
Oiseau découvre une page blanche, avec un regard au milieu.
Oiseau, il est là mon royaume. De mon papa les yeux gris-bleus.
Suivre l'oiseau au pays de l'imaginaire, celui de la rose qui sommeille en soi.
Si votre cœur comprend le message de l' oiseau, si votre oreille s’émeut du murmure du ruisseau ... ou si vous vous laissez simplement guider par ce que vous nommez le" hasard" , bienvenue et bonne lecture.
L'Oiseau Bleu peut-il avoir une tasse de ce café et être le temps d'un calembour le chevalier Pierre ? L'humeur ici est bien particulière, j'en ai vêtu mes beaux atours ... mais que vois-je ? c'est déjà hier...je me sauve, je suis à la bourre.
RépondreSupprimerMerci Marie-Hélène pour cette ambiance chaleureuse. Bises, Pierre.
Chez moi elle est à l'émotion.
SupprimerD'abord c'est son anniversaire. Il aurait 80 printemps.
Je te sais fort en jeux de mots, oui mais tu ne pouvais pas savoir, l'importance de ce verbe voir, conjugué à un autre temps et de cet adverbe HIER, qu'il associait au CAMEMBERT. Chacun pourrait trouver absurde car la rime n'était point riche. Elle a de la valeur pour moi.
Ces quelques mots, j'entends sa voix.
Merci Pierre.
Bises.
Je suis confus Marie-Hélène. Je suis passé à côté de ton texte sans voir ce que tu y avais mis. J'y ai vu un ton léger alors qu'il était plus grave. J'espère que tu ne m'en voudras pas. Avec ton accord j'aimerais supprimer mon précédent com que je trouve maintenant indécent.
SupprimerNon non, Pierre. Surtout, ne le supprime pas. Sans le vouloir, dans ton commentaire, tu as trouvé des mots très justes. Tu ne pouvais faire mieux....tu as parlé avec les siens.
SupprimerEn plus, je ne précisais pas qu'il n'était plus.(20 ans l'an prochain)
Je parlais de sa vision du monde, de ma vision de lui.
Ne t'inquiète pas Pierre. Et pour totalement te rassurer, je dirai que tu as pu être un chevalier, le temps de faire ce calembour.
<3
SupprimerCe royaume, ce monde de douceur tu l'as à jamais immortalisé avec ta plume Marie Hélène....En le décrivant, en nous confiant ces belles images pleines d'émotions tu as forcé le temps à faire une halte éternelle à ses portes
RépondreSupprimerOn parle souvent de multivers. De méta-monde, d'infinis imbriqués.
SupprimerA notre dimension, il n'est possible de les approcher qu'à travers l'imagination et les chemins de la mémoire. Se balader dans l'espace-Temps. Mais le point commun, s'il en existe un à tous...c'est l'Amour. Absolu.
Et ce fil là, trompe la mort.
Mon Roi a quitté le royaume. Et je l'ai quitté, moi aussi. Pas en entier, mais en partie.
Mon roi a quitté le Royaume. Mais il est toujours près de moi.
Merci pour ton très beau commentaire.
Bises.
Se balader dans l'espace-Temps... tu le fais si bien, Marie-Hélène. Contenir tout un monde dans les yeux de ton père, jouer avec les mots, les siens mêlés à ta poésie.
SupprimerConstruire un Royaume des souvenirs et de mémoire où il sera éternellement présent grâce à la magie de l'Amour...
Notre proximité était grande. Et tu as raison, il sera toujours là. Parce que c'était mon papa.
SupprimerEt aussi parce qu'il n'était pas comme les autres personnes, toutes celles qui ne se préoccupent que du confort et du paraître. Lui, il était libre.
Merci pour ce commentaire et les gentillesses que tu y déposes.
Bises.
A travers le texte ...A travers les planches de ses souvenirs,le chevalier Pierre dans la douce appartenance du jeune homme qu’il est resté,là dans ton royaume du temps ...
RépondreSupprimerOiseau devrait lire tes textes sur scène !... il n’aura pas le trac, pas du tout, pour la bonne et suffisante raison qu'il n'est pas un "comédien", il va se voir plutôt comme un conteur qui entend partager ....
Amitiés
Il avait conservé l'éternelle jeunesse...par un certain côté.
SupprimerEt déjà dans son rire.
Pierre Philosophale.
Pour les textes, sur scène...? alors là, je ne sais pas. Cela dépend de quelle façon tu imagines Oiseau.
Pour chacun, il est différent. Oiseau est invisible. Je ne peux le décrire. Ce n'est pas l'inspiration, ce n'est pas l'Esprit. Ce n'est pas l'ami. Peut être est ce un ange ? Mais est ce qu'un ange lit?
Oiseau, c'est ce qui est là, quand tu ne l'attends pas. C'est ce qui te surprends. Dans un mot, une image.
Chez moi, je dirai qu'il est synchronicité. Je dirai qu'il est Verbe. Je dirai je ne sais pas.
Alors....de là à conter.
Contente de voir que tu vas bien.
Amicalement.
Un bel hommage à Papi, pour son anniversaire. Il me manque énormément à moi aussi.
RépondreSupprimerBisous
Merci ma chérie. Oui, je sais qu'il te manque.
SupprimerJe t'embrasse. Belle soirée à vous quatre.
un bien bel hommage a ton père
RépondreSupprimeril n'aurait certes pas renié tout tes jeux de mots
eh oui nous il nous en parlait souvent de son royaume et des tables a perte de vue,comme il voyait les repas familiaux avec ses yeux d'enfants ...
ton texte est tres beau et tres poetique
bisous ma cherie
Maman
Je suis persuadée qu'il aurait adoré INTERNET. Pouvoir regarder les vieux films, où écouter de la "grande" musique. Pouvoir découvrir les nouveautés de la technique, chercher de bonnes affaires sur les sites de dépôt-vente, trouver des maquettes ferroviaires,utiliser les applications pour apprendre à jouer des instruments. C'est dommage qu'il n'ait pas connu cela.
SupprimerOui, j'ai eu beaucoup de mal à sélectionner ce que je voulais, parce que j'ai des tonnes de souvenirs.
Heureuse qu'il te plaise. Bisous.
Et la p'tite auto elle filait....
« Bien plus, nous sommes experts en magie. Etiam nos ipsi sumus experti in magicis ». Albert le Grand. (et sa pierre philosophale....)
RépondreSupprimer"Mon père, ce héros au sourire si doux" - Victor Hugo
"Mon Père Louis, Jean, François,
Avec vos prénoms de navires,
Mon Père mien, mon Père à moi,
Et dont les yeux couleur de myrrhe,
Disaient une âme vraie et sûre,
En sa douceur et sa bonté,
Où s'avérait noble droiture,
Et qui luisait comme un été,
Mon Père avec qui j'ai vécu
Et dans une ferveur amie,
Depuis l'enfance où j'étais nu,
Jusqu'en la vieillesse où je suis."
Max Elskamp (1862-1931) A mon père
Le mien s'appelait Henri
Système D - c'était lui....le roi du bricolage......(ancien mécanicien SNCF, il était passionné par les trains)
Pour les repas de famille, son sourire, ses jeux de mots, sa musique et sa joie manquent à tous..........et surtout aujourd'hui où mon frère est hospitalisé dans état grave...........J'espère que tout ira mieux demain........
C'est un texte philosophique et mystérieux, doux, tendre, et magique...Il fait du bien
Avec toutes mes pensées..
Je vous embrasse
Marie
Bonsoir Marie.
SupprimerAvant tout, j'espère que ça va aller mieux pour votre frère et qu'il va promptement se rétablir. Bon courage à votre famille dans cette épreuve.
Le père est le premier héros. C'est vrai.
J'étais très proche du mien et il m'emmenait souvent avec lui. Il aimait beaucoup communiquer et connaissait toujours tout un tas de personnes originales. C'est avec lui, je crois, que j'ai appris la tolérance et le respect de l' autre, quel qu'il soit.
Je vous embrasse.
Amitiés.
"Mais quand d’un passé ancien rien ne subsiste, après la mort des êtres, après la destruction des choses, seules, plus frêles mais plus vivaces, plus immatérielles, plus persistantes, plus fidèles, l’odeur et la saveur restent encore longtemps, comme des âmes, à se rappeler, à attendre, à espérer, sur la ruine de tout le reste, à porter sans fléchir, sur leur gouttelette presque impalpable, l’édifice immense du souvenir." Marcel Proust, (A la recherche du temps perdu )
SupprimerMon frère est toujours dans un état critique, déjà deux opérations du cancer, des complications qui s'accumulent, la peur et la tristesse sont pour l'instant le quotidien de ma famille..... Il reste l'espoir auquel l'on s'accroche. Et le soir mon blog m'occupe l'esprit......Et merci Marie- Hélène pour votre douceur et votre gentillesse.
Avec toute mon amitié, je vous embrasse.
Marie
Il est très difficile d'apporter du réconfort dans de telles circonstances et face à toute cette souffrance.
SupprimerJuste dire peut-être Marie, que quoique il arrive, quoiqu'il pourrait arriver, il faut garder espoir. Parce qu'il y a autre chose qui dépasse. Quelque chose de Plus Grand que soi, et auquel les Hommes donnent un nom différent, selon leur coutume ou leur époque.
Ce regard pointé et convergent vers ce Plus Grand ne peut être l'oeuvre du hasard. Ni de la Tradition.
Il y a quelque chose qui a la réponse à tous les "pourquoi"; Si dure soit l'épreuve.
Celle ci a un sens qu'à notre niveau, notre dimension nous ne pouvons comprendre.
La vie est un chemin. Et ce chemin sait où il conduit.
Mon papa, comme mon amie Marie-France dont je parle dans un autre texte, sont des victimes de cette terrible maladie.
Je suis de tout cœur avec vous.
Je vous embrasse affectueusement.
Merci Marie-Hélène pour ce gentil mot de réconfort. Mon jeune frère nous a quitté samedi, je ne sais ce qu'il s'est passé pour son opération mais,il ne s'en est pas remis, pendant un mois, il a souffert le martyr, nous l'avons enterré mardi, il avait 59 ans, et toute ma famille est plongée dans la tristesse, c'est la dure loi de la vie.......
SupprimerJe vous embrasse, avec toute mon amitié et merci pour ces beaux mots.........
Marie
http://le-blog-de-mcbalson-palys.over-blog.com/5-index.html
"Il n'a pas quitté la maison, il est juste passé dans la pièce d'à coté" peut on lire parfois en épitaphe.
SupprimerMarie, je vous invite à coller votre oreille subtile à la porte de cette pièce là.. A tout instant et en toute heure.
Sincères condoléances à vous même ainsi qu'à votre famille.
Je vous embrasse très affectueusement;
Marie-Hélène.
"J'ai fermé les yeux, et j'ai mis les mains dessus, et j'ai tâché d'oublier, d'oublier le présent dans le passé. Tandis que je rêve, les souvenirs de mon enfance et de ma jeunesse me reviennent un à un, doux, calmes, riants, comme des îles de fleurs sur ce gouffre de pensées noires et confuses qui tourbillonnent dans mon cerveau." Victor Hugo
SupprimerDans mon royaume, il manque désormais deux personnes chères à mon coeur ; Je vais coller mon oreille à la porte d'à côté.
Merci Marie-Hélène pour votre douceur.
Douce journée de mercredi, il faut profiter de ces journées printanières.
Je vous embrasse
Marie
Le temps a passé, votre affection est restée la même...il n'y aura jamais de souvenirs pour vous..vous êtes et resterez dans le présent..hier, demain, pour vous seront toujours aujourd'hui..au détour d'une allée, au coin de l'atelier, autour d'une bonne tablée, jours de fête..les choses simples, bien faites.. je perçois la tendresse partagée..qu'elle vous habite à jamais...
RépondreSupprimerAmitiés, Marie-Hélène
Philippe
C'est vrai Philippe. Je vis le Passé dans le Présent. Toujours. Et au plus il est lointain, au plus c'est là, maintenant.
SupprimerHeureusement. Ça aide. D'abord à avoir toujours les absents à mes côtés. Et puis, aussi, ça me donne de la force.
A espérer demain. Un demain qui ressemble à avant.
Votre commentaire est très beau et je vous en remercie.
Toute mon amitié.
Chère Marie-Hélène, de belles amitiés t'escortent ; c'est un réel privilège. Mais il faut bien dire que tes textes - comme toi-même- êtes attachants.
RépondreSupprimerJe t'embrasse.
Des propos qui me touchent Dzovinar. Et que je t'adresse en retour.
SupprimerJe t'embrasse de même et te souhaite une bonne fin de soirée.
C'est un bel homage, tout plein de tendresse et tellement intime de ce que tu as partagé avec ton père. Difficile pour un étranger et un peu indélicat d'y faire un commentaire. Très heureuse de passer sur ton blog et de te lire. Je te souhaite un très bon weekend.
RépondreSupprimerMerci Yveline pour ce passage et tes mots amicaux.
SupprimerBises, belle soirée à toi.
Il est fascinant ton royaume, Marie Hélène
RépondreSupprimerAu souvenir du temps qui passe
https://www.youtube.com/watch?v=D5wJEqlediM
J'en ai même joué dans ma jeunesse, travaillé 2h par jour durant 2ans, j'adore ce musicien , surtout les valses !!!!!
C'est tout à fait ce qu'il aimait écouter...sa "grande musique".
SupprimerMerci pour ce lien et les belles images de Nature qui l'accompagne.
Je t'embrasse.